C'est très motivant de savoir que mon carnet de voyage sera lu par les copains et d'autres.
J'ai fait de mon mieux pour partager mes découvertes. Merci à tous ceux qui m'ont suivi.

Mon circuit Nord en 2014

Mon circuit Sud en 2012
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RABAT - MEKNES (1)

47èm jour (Dimanche 25 mai) : 

Réveil à 7h. Les berbères étant partis, la nuit à été plus calme mais je me retrouve seul à l'auberge. Enfin par pour longtemps puisque je la quitte à 9h30 après avoir travaillé sur la tablette pour rattraper le retard concernant la journée d'hier.
Je m'arrête prendre le petit déjeuner dans un café de l'avenue Mohammed V, puis me rends à la gare des trains.

Mur de bougainvilliers à la gare
 


Départ de Rabat à 10h30 et arrivée à Meknès à 12h45.
Trajet agréable dans un train presque vide passant dans la campagne, un vrai patchwork où le vert des cultures maraîchères contraste avec le jaune doré des champs de blé parvenu à maturité.

MEKNES

Meknès est l'une des quatre villes impériales du Maroc et la troisième plus grande ville du Maroc.
Sa médina et les vestiges du palais royal sont classés au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1996.

"Meknès a été fondée en 711 par la tribu des Meknassa, d'où son nom.

Durant le règne du sultan alaouite Moulay Ismaïl (1672-1727), elle était la capitale du Maroc.

Moulay Ismail a été intronisé en 1672, à l'age de 26 ans. Il était déjà le gouverneur de la ville de Meknès au moment de son accession au trône et décida d'en faire sa capitale, et l’une des plus belles et des plus puissantes cités impériales du Maroc."


"Moulay Ismaïl était fasciné par Versailles. Il entoura sa capitale de bastions, de murailles et de portes monumentales.

Il ne va cesser de bâtir : des murailles des mosquées, des palais somptueux, des médersas, de vastes jardins, des pièces d'eaux. Ses haras pouvaient contenir jusqu'à 12.000 chevaux."
 Illustration de John Windus, Hanovre 1726

"Moulay Ismail peut être considéré comme le créateur d'un état monarchique, fondé sur la personne du souverain. Il est mort à Meknès en 1727, suite à une maladie, à l'âge de 82 ans."


Un taxi me conduit (6 Dr) à l'hôtel Agadir situé dans la médina. J'occupe une chambre à 60 Dr de taille monacale mais très claire et bruyante car donnant sur la rue (ce qui ne me gêne pas). Par contre ce qui est plus gênant c'est l'absence de prise de courant dans la chambre. L'hôtel est tout biscornu et coloré, plutôt bien entretenu et très bien situé.




A 14h je suis dehors pour commencer les visites de la ville. "Protégée par une quarantaine de kilomètres de murailles, Meknès a conservé d’imposants monuments, dont de nombreuses mosquées qui lui valent le surnom de "ville aux cent minarets". Parmi elles, la Grande Mosquée, probablement fondée au XIIe siècle, est remarquable par ses portes aux beaux auvents sculptés.


Je me dirige vers la Bab Mansour située à deux pas. C'est la plus importante et la plus belle de Meknès. Elle fut achevée en 1732 par le fils de Moulay Ismail et symbolise la puissance du sultan. Elle marque l'entrée principale du Palais impérial construit par Moulay Ismaïl.








"Jusqu'en 1912, la ville de Meknès était entièrement contenue dans des murailles et les accès se faisait uniquement par des portes. Il existait aussi des portes à l'intérieur de la ville pour délimiter des quartiers ou en raison d'extensions successives de la ville au cours des siècles. À côté de la ville, le palais impérial construit au xviie siècle était encore plus vaste, et comprenait une série d'enceintes, également percées de portes. Seules quelques unes des portes de Meknès ont été détruites au xxe siècle pour permettre la circulation des autocars".  (Wikipedia)

Une exposition de tableaux est visible à l'intérieur.




Je traverse la vaste place El Hadim qui lui fait face pour me rendre au musée Dar Jamai.




Oeufs d'autruches


"Mohamed Ben Larbi Jamaï était le Grand Vizir du Sultan Moulay Hassan 1er (1873 - 1894). Le vizir tomba malade et dû quitter Meknès pour aller se soigner à Fès, où il entreprit la construction d'un autre palais qui porte également son nom Palais Jamaï.

En 1912, les français transformèrent sa partie centrale en hôpital militaire nommé : "hôpital Louis".
Il devint par la suite le "Service des Arts Indigènes".


Les collections du musée sont assez banales mais le palais construit en 1882 par le Grand Vizir Jamaï est splendide. Entrée : 10 Dr.
On y retrouve les habituels boiseries, portes peintes et décors de stucs.

























Dans la cuisine reconstitution d'un four à soufflet 




 
J'y reste une demi heure puis m'en vais explorer les souks.
Des vêtements principalement, mais surtout traditionnels (belles djellabas brodées entre autres).
















Au coeur du souk se trouve la medersa Bou Inania, achevée vers 1345, en tout point semblable à celle de Salé avec un accès à la terrasse en passant par les chambres des étudiants. Entrée : 10 Dr.
















16h15 : Retour à la place El Hedim et pause café (30 mn).





Ancienne fontaine donnant sur la place






A 17h je suis au pavillon des Ambassadeurs. Un ancien pavillon, construit par le Sultan Moulay Ismaïl vers la fin du XVIIe siècle, où les sultans avaient l'habitude de recevoir les ambassadeurs et les émissaires étrangers en visite à Meknès. Une grande pièce nue sans grand intérêt.




Sur le mur de fond de la salle figure la plaque commémorant l'inscription de la ville de Meknès au patrimoine mondial par l'UNESCO en décembre 1996.

Juste à côté du pavillon des Ambassadeurs se trouve l'entrée de la prison Qara, qui date du XVIII ème siècle.
Plus intéressant, cette prison des Chrétiens, captifs capturés en mer, et otages du sultan dans le but d'être échangés.
Formée par trois salles composées d'une série d'arcades reposant sur des piliers et soutenant des voûtes. Là encore, la similitude avec celle de Salé est flagrante.
Entrée : 10 Dr pour les deux sites.


Juste à côté, la très jolie porte Bab Lakbira, recouverte de mosaïques bleues, qui donne accès au mausolée de Moulay Ismail dans laquelle est inhumé le sultan Moulay Ismail, sa femme et deux de ses descendants. Entrée libre.







Un cadran solaire du XVII°est visible dans la cour faisant face à la mosquée.





"Cette mosquée, construite en 1703 par Ahmed Eddahbi, est devenue le mausolée où repose le sultan Moulay Ismaïl aux côtés d'une de ses épouses et deux de ses fils. C'est un des rares monuments religieux du Maroc ouvert aux non-musulmans.

Après plusieurs cours dont la dernière comporte un bassin pour les ablutions et où les visiteurs doivent se déchausser, on accède à la superbe antichambre du mausolée.
De là on peut voir sans y pénétrer (accès réservé aux musulmans) la chambre funéraire richement décorée.

Le mausolée a été restauré en 1960 sous le règne de Mohammed V."
On peut accéder à l'intérieur qui présente la particularité de comporter une fontaine (fort belle d'ailleurs) dans la salle de prière.




Superbe également, avec les habituelles portes peintes, plafond en cèdre finement sculpté et mosaïques aux murs.




On peut y voir aussi les quatre horloges comtoises (horloges à pendule fabriquées en Franche-Comté), offertes par Louis XIV au sultan par l'intermédiaire de Colbert, pour se faire pardonner son refus en 1711 de lui accorder la main de l'une de ses filles, Marianne de Bourbon.


"Moulay Ismaïl avait des relations étroites avec le Roi de France Louis XIV. Les deux pays avaient signé en 1682, un traité d’amitié entre le Maroc et la France à Saint-Germain-en-Laye, qui instaurait le principe de non agression entre les navires, le rachat des captifs, et l'installation du Consulat de France à Salé et à Tétouan. Mais l’accès au trône d’Espagne du petit-fils de Louis XIV en 1700 condamna cette alliance."




Il est 17h15 quand j'en ressors et m'en vais me balader dans le Dar Kbira (qui signifie"la grande maison"). Un ensemble de 12 palais où vivait le sultan Moulay Ismail (quand il n'étais pas en guerre), destinés à abriter la famille royale, transformé en habitations par les occupants actuels où en riads comme le Palais Didi que je visite.


Le Dar El Kbira est construit sur les vestiges de la kasbah Mérinide et d’une partie de la vieille ville de Meknès. Un quartier sans boutiques à l'architecture massive.







J'ai encore le temps de me rendre en taxi au Palais El Mansour situé à quelques km (10 Dr) dans la partie sud-est du quartier Roua.

Construit à la fin du règne de Moulay Ismaïl, fin du 17 ème, il servit à la fois de bastion, de tour de guet, de dépôt d'armes, de grenier à grains et de résidence princière.

Le rez-de-chaussée servait de magasin et l’étage d’habitation noble.


Là encore des pièces immenses aux murs très épais.
Bel effet d'éclairage dans la salle de réunion.



J'accède à l'étage où se trouvaient des jardins suspendus. L'ensemble est très ruiné bien qu'un fragment de carrelage de céramiques soit encore visible au sol. Je remets 10 Dr au gardien qui m'a ouvert les portes et allumé les pièces tout au long de la visite.




Retour place El Hedim en taxi, et passage rapide à l'hôtel pour récupérer ma tablette avant d'aller m'installer à la terrasse en surplomb de la place qui en fin d'après midi se rempli de monde se donnant un air de Jemaa El Fna.










Une demi journée m'aura suffit pour visiter les sites essentiels de la ville. C'est la quatrième et dernière ville impériale (après Marrakech, Fès et Rabat) que je visite et je commence à saturer. Les souks, les médersa, les palais transformés en musée sont un peu tous pareils. J'aspire maintenant à retrouver les petits villages du Moyen Atlas. Ce sera chose faite après demain après ma visite de Moulay Idriss et de Volubilis prévue demain.

Il est 22h et je n'ai pas encore dîné !

Je change d'établissement et mange au tajine au couscous à 60 Dr (TB) au restaurant Place Lahdim donnant aussi sur la place.

Mais je dîne à l'intérieur car il fait froid ce soir.


Pour en savoir plus sur Meknes, cliquez ICI

3 commentaires:

  1. Mais dis, ça a été la course Meknes ! Tu es à la bourre pour ton retour en France ?

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  2. Comme je l'ai écrit, je commence à saturer au niveau des villes imperiales. Une seule journée aura été suffisante pour Meknes qui présente quand même moins d'intérêt que les autres. Et il est vrai aussi que le retour approche et que j'aimerais profiter un max de la région d'Azrou pour faire des randos et me poser quelques jours en bordure de mer avant de rentrer.

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  3. Merci de ces carnets de voyages, j’apprécie beaucoup ce que vous faites, ça nous donne l'opportunité de découvrir plein d'endroits en détails et d'avoir des idées de voyages. J'ai juste quelques remarques, si vous le permettez, concernant quelques unes de vos impressions sur la ville de Meknès. Quand vous dites "Les souks, les médersa, les palais transformés en musée sont un peu tous pareils" oui, je suis d'accord que les villes impériales présentent toutes ces mêmes caractéristiques, mais il faut avouer que Meknès, en plus d'une médina, elle a la particularité d'avoir toute une cité impériale qui regorge de monuments hors pair : portes atypiques, palais impérial, prison Qara, Greniers de Moulay Ismail, Bassin d'agdal juste à coté, Palais Mansour, Dar Kbira, et aussi le golf royal pas comme les autres, puisqu'avant tout, c’était des jardins royaux qui faisaient partie du palais et qui datent de l'époque de Moulay Ismail et contrairement aux autres golfs qui sont d'habitude ouverts, ce golf est entouré de remparts ce qui donne une ambiance qui laisse plonger dans l'histoire, ...). "Une seule journée suffit", oui, mais c'est simplement parce que ces sites (qui sont en partie fréquemment cités dans les guides de voyages) ne représentent que ce qui distingue la ville et qu'on ne peut voir ailleurs (on laisse le reste à découvrir dans les autres villes). Donc si on venait à tout voir, il en faudrait beaucoup plus de temps. C'est aussi à cause du fait que la plupart de ces monuments sont proches l'un de l'autre, contrairement au autres villes impériales sinon Meknès est la plus riche en monuments. Du coup, dire que Meknès "présente moins d’intérêt que les autres", ça m’étonne après toutes ces particularités cités ci-dessus et toute son histoire chargée. Mais à la fin ce n'est pas si étonnant que ça, puisque malheureusement, vous l'aurez certainement remarqué, la ville est malgré tout moins réputée et sous-estimée sur les tours opérateurs et guides de voyages par rapport aux autres villes impériales. Mais cela n'est pas, bien sûr, dû à son manque de potentialités et de sites touristiques comme on peut le penser, au contraire; mais c'est parce qu'elle souffre d'un manque d’intérêt de la part des autorités qui est dû surtout à des problèmes historico-politiques dans l'histoire de la ville, puisqu'avant, la ville était parmi les premières destinations touristiques au Maroc. Ce paradoxe entre la réputation de la ville et la réalité, laisse le visiteur qui ignore ces faits, avoir des préjugés négatifs sur la ville. Et donc même après l'avoir visité et avoir vu sa richesse, il reste indifférent et sceptique devant cette situation contradictoire et incompréhensible. Ce qui est normal puisqu'à la fin il retourne toujours à ce qu'il a lu ou entendu dans les sources officielles qui donnent moins d'intérêt à Meknès que les autres. Bref, la ville est mal vendue en dépit de ce qu'elle mérite ! Et cela a une grande influence au yeux du "consommateur" puisque le marketing a la capacité à tout moment de valoriser un produit de faible qualité comme il peut dévaloriser un produit de haute qualité et cela sans que le "consommateur" ne s'en rende compte si vous voyez ce que je veux dire. J’espère avoir levé un peu cette ambiguïté concernant cette belle ville du Maroc. Salutations à vous :)

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