GORGES DU TODGHA

Lundi 5 mars :

Avant de partir à la découverte des gorges du Todgha, je me rend en taxi collectif au marché hebdomadaire qui se tient à la sortie sud de la ville. Similaire à celui de Goulmina, j’y retrouve les mêmes étals et les mêmes difficultés pour prendre des photos.

Pas de bestiaux cette fois mais un secteur consacré à la vente de foin.

La gorge du Todgha est une faille découpée dans les roches calcaires du Haut Atlas, qui fait le bonheur des cinéastes et, dit-on, des amateurs d’escalades grâce à des falaises qui ont jusqu’à 300 m de hauteur.

J’ai juste le temps de boire un thé en compagnie d’un autre passager attendant le remplissage du taxi. Départ vers 10h pour Tamtattouchte, village berbère situé à 1800 m d’altitude, quelques km après la sortie des gorges. Tamda signifie l'"endroit avec l'eau assez bonne pour planter" et Toucht "crédit-bail des champs avec le paiement annuel".

En cours de route je repère les plus beaux endroits où m’arrêter sur le chemin du retour. Comme pour la journée passée dans la vallée du Draa, je compte alterner marche à pied, stop et taxi collectif.

Arrivé à Tamtattouchte, je me dirige vers la sortie du village.
J’y découvre une petite vallée cultivée, parsemée de ksars en ruines.

Je repars du village sur le coup de midi, à pied, attendant qu’un véhicule me prenne pour me conduire quelques km plus loin.

Au bout d’une petite heure, le trafic étant inexistant, alors que j’arrive à l’entrée des gorges, suivant un groupe d’ânes, je monte d’un bord d’un taxi collectif qui me dépose une dizaine de km plus loin à l’endroit le plus intéressant des gorges, peu avant que ces dernières ne se rejoignent pour former un défilé impressionnant.

Alors que j’observe les parois rocheuses, je suis stupéfait de remarquer un groupe de sportifs escaladant la montagne. A la sortie des gorges, un autre groupe escalade une faille sous mes yeux ébahis. 

Je reprends un taxi, demande à m’arrêter le temps de prendre en photo un village pittoresque et me fais déposer quelques km avant Tineghir, à un point de vue d’une beauté à couper le souffle, face au village d’Ait Boujane.

Après être monté dans un dernier taxi, j’arrive à mon hôtel vers 15h, des images plein la tête au cours d’une excursion qui ne m’aura coûté que 44 Dr en frais de transport.
Pour mon dîner, je descend m’acheter un sandwich aux œufs à 5 Dr et des fraises pour 6 Dr, repas que je mange dans la chambre tout en travaillant.

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