BENI MELLAL - AGOUTI (1)

28èm jour (Mardi 6 mai) :

7h, je suis déjà au café de l'Orange. Pas de bol, toujours pas de wifi. Après enquête, il s'avère que la box est en cause. Je m'en vais donc à la recherche d'un autre wifi spot et m'installe dans un autre café du secteur. Cette fois c'est bon et je bosse sur la tablette jusque 10h.

Retour à l'hôtel récupérer mes sacs et petit taxi (7 Dr) pour l'arrêt des grands taxis desservant Azilal. Départ à 10h30 pour une arrivée à Azilal à 12h15 (40 Dr).

Le trajet demeure sans intérêt durant la première demi heure, le taxi suivant l'axe Fes - Marrakech avant de bifurquer vers la montagne. Les paysages commencent à être intéressant en particulier au niveau du barrage de Bin El Ouidane et de son lac de retenue.

Azilal est une ville sans charme particulier mais qui fut en son temps le point de départ des randos dans la vallée.

Jusqu'à ce qu'une route permette d'atteindre le fond de celle-ci.
Dorénavant il est plus indiqué de s'installer dans un des villages, plutôt qu'à Azilal.

Le temps de me boire un jus d'orange et me voici dans un nouveau taxi en partance pour Agouti à l'autre bout de la vallée (40 Dr).

Je réalise que je n'ai pas encore parlé de ces jus d'orange que je bois quasiment tous les jours. Moins cher que le thé (4 Dr le verre) et toujours succulent. On en trouve partout. Je n'ose imaginer ce que donnerait un jus d'une telle qualité mélangé à de la vodka à l'herbe de bison.

Deux heures de voyage pour atteindre Agouti (40 Dr), deux heures durant lesquelles je découvre un paysage d'une beauté rare. Je prends très peu de photo du fait des soubresauts et surtout d'une luminosité de milieu de journée très médiocre. J'ai droit à une nouvelle torture auditive. Cette fois des chants religieux qui me font penser à ce qu'aurait donné les soeurs Goedec si elles s'étaient mises à chanter en allemand ! Pourtant j'adore entendre le chant du muezzin.

AGOUTI

Une fois arrivé au village, minuscule, je repère les 3 gîtes et choisi celui du centre, le gîtes M'Goun. Une extension du gîte est en cours mais les travaux ne sont pas gênants.

Je négocie le prix d'une double au prix d'un lit en dortoir (120 Dr en demi pension, autant dire presque rien). On m'offre en plus le thé de bienvenue. Je pense que je serai bien ici en dehors d'un problème majeur : je suis encore le seul client!

Rien de prévu aujourd'hui, une simple petite balade en fin d'après midi avant d'attaquer les choses sérieuses. En réalité j'ai quand même marché plus de deux heures jusqu'au village de Tabant situé à 5 km tout au bout de la vallée, là où le bitume s'arrête. Une très chouette balade malgré un ciel bien terne. J'ai quand même pu prendre quelques jolies photos dont une d'une cigogne avec son petit que j'aime beaucoup.

Cette vallée des Ait-Bougmez porte bien son nom de "vallée heureuse". J'adore l'architecture de ses maisons tout en terre (y compris le toit) qui me rappelle un peu l'architecture yéménite. D'ailleurs, ne dit-on pas du Yemen que c'est l' "Arabie heureuse". Il est vrai que les paysages de montagnes y sont tout aussi beaux. Un petit côté Tibet également. En tous cas un grand retour dans le passé qu'il est de plus en plus rare de pouvoir vivre à notre époque.

A 18h, je repars de Tabant avec le minibus qui fait la navette entre les deux principaux villages (10Dr)

A mon arrivée au gîte je tombe sur un couple d'allemands qui vient d'arriver. On dîne ensemble et discutons. Pour changer des tajines j'ai demandé un plat de spaghettis. Mais ce n'est pas une réussite, les pâtes étant beaucoup trop cuites. En rajoutant de la vache qui rit, c'est un peu mieux.

D'autres refuges de la vallée

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