MEKNES - AZROU (1)

49èm jour (Mardi 27 mai) :  

Je prends mon temps ce matin. Je quitte l'hôtel à 9h et prends mon petit déj au Café Zahra, situé à côté où je suis déjà passé plusieurs fois du fait de la présence de la wifi.

A 10h je prends un petit taxi pour me rendre à la gare routière située à l'extérieur de la ville (15 Dr)

Il semblerait que ma douleur en bas des côtes diminue progressivement. Je préfère prendre le bus plus confortable que les grands taxis.

Départ pour Azrou à 11h15. Arrivée à 12h45 (20 Dr + 5 pour le bagage).

Vue aérienne d'Azrou en 1950 - Image d'Internet

"La ville d'Azrou est une ville d'altitude (1250 m) bordée de montagnes plantées de chênes verts et de cèdres, qui lui confèrent un charme particulier. Outre sa riche biodiversité symbolisée par une fameuse cédraie, les macaques de barbarie dits Magots (Macaca sylvanus), et les merveilleux papillons uniques dans le monde, les alentours font d'Azrou un pôle d'attraction estival privilégié des citadins des plaines monotones, des randonneurs et des pique-niqueurs des grandes villes voisines... "

Un petit taxi me conduit à l'auberge de jeunesse
située à la sortie de la ville sur la route d'Ifrane.

Un endroit très calme où je me retrouve une fois de plus seul dans un dortoir de 10 lits. L'auberge a un petit air de chalet alpin sans le confort et la propreté. Ce n'est pas ici que je vais me ruiner (40 Dr le lit) mais il y a des chances que je vais m'y morfondre.

A première vue je me suis bien planté en prévoyant un séjour prolongé dans la région. Je n'ai aucune info sur les possibilités de randonnées et j'attends avec impatience le boss de l'auberge pour établir un planning. Car à l'auberge aucune information n'est affichée et le guide du routard ne mentionne que des sites accessibles en véhicules privés.

D'autre part le ciel est bleu mais il fait un froid de canard (14° mais un vent glacial). J'ai ressorti la bonnet et l'écharpe et j'en connais une qui serait bien malheureuse. Je ne suis pourtant qu'à 1200m d'altitude alors qu'à Imilchil situé à 2200 m je n'avais pas eu froid. Déjà à Meknes j'avais été surpris par la fraicheur en fin de journée. 

Alors que je m'apprête à sortir, le boss de l'auberge arrive. Il me suggère de me rendre au cèdre Gouraud en prenant la direction d'Ifrane sur 3 km puis de continuer sur 2 km à partir de l'embranchement menant au cèdre. La région est en effet connue pour ses cèdres, ses cerisiers, ses pommiers, sa pisciculture ... et notamment le "Cèdre Gouraud"... et ses singes...

Je m'en vais à 14h45 et mets une heure pour atteindre le croisement après m'être arrêté un court moment à l'Euro-camping. Un lieu étonnant financé par les Emirats imitant une forteresse de style Walt Disney. Des édifices en pierre de taille recouvert d'un verni brillant donnant un effet très plastique, de grands espaces plantés d'arbustes donc sans ombre et sans herbe et un camping complètement désert bien qu'ouvert.

La route est bordée de nombreux cerisiers et la cueillette bat son plein. Mais j'en ai mangé des meilleures en France (ce qui n'était pas le cas avec les fraises, succulentes).

Arrivé au croisement je vois un panneau indiquant "le cèdre" à 8 km. Confirmation une fois de plus que les marocains n'ont aucune appréciation des distances. 

Le paysage étant quelconque, je m'installe à l'entrée du "Palais des cerisiers", une maison d'hôtes de grand confort et attends. 45 mn plus tard toujours aucun véhicule. Je renonce d'autant plus que même si une voiture me conduit au cèdre, le problème du retour se posera. 

Avant de revenir à la route principale j'en profite pour jeter un oeil à l'hôtel. Un vaste chalet en pierre et en bois avec piscine et des chambres avec des tarifs commençant à 850 Dr sur la base d'une double.
http://www.lepalaisdescerisiers.com

J'y vois une photo de l'arbre atteignant une belle taille mais mort depuis quelques années. Rien d'exceptionnel d'autant plus qu'à cette heure j'aurais eu peu de chance d'apercevoir les singes (qui sont quelques 200 000 à peupler la région).

J'arrête donc un taxi collectif une fois parvenu sur la route et reviens à Azrou (4 Dr).

Un petit tour dans la médina (sans intérêt).

 Et une photo du rocher, symbole de la ville, situé en plein centre. 

J'ai oublié de préciser que je m'attendais à trouver un petit village en quittant Meknes ce matin. En réalité Azrou est une ville de près de 50 000 habitants

Il est 17h30 et je descends l'avenue Hassan II pour me rendre au Tit Hsen, un restaurant conseillé par le guide du routard pour son décor et son ambiance très "HappyDays".  http://espacetithsen.wikifoundry.com/

Au bout d'une demi heure je parviens à la sortie de la ville au niveau d'une station essence. Au lieu d'y trouver le Tit Hsen, je tombe sur le café Ziz, tout ce qu'il y a de plus ordinaire. On m'informe qu'il existe une autre station au début de l'avenue. Retour sur mes pas. Je ne risquais pas de trouver le Tit Hsen. La station essence et le restaurant ayant été détruits.

Du coup je m'arrête dans une rôtisserie et mange un poulet accompagné de riz et de frites pour 20 Dr avant d'aller me prendre un café au Prince équipé de wifi si ce n'est que j'ai laissé ma tablette à l'auberge.

Retour à l'auberge en taxi à 19h. Toujours personne à part moi.

En résumé, ma première journée ratée du voyage (il fallait bien que ça arrive). Et puis au moins ça change, pour une fois que je ne suis pas enthousiaste.

Mais je ne perds pas espoir même si je pense qu'il me sera difficile d'apprécier la région à sa juste valeur sans moyen de locomotion. En attendant je compte me rendre demain à Ain Leuh en grand taxi et verrai ce que je peux faire une fois sur place.

En tout cas, ce soir il fait trop froid pour que je ressorte. Il est à peine 20h et je vais me regarder un film avant d'étaler mes vertèbres.

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