MIDELT - RICH

23èm jour (Jeudi 1er mai) :

Je quitte l'hôtel à 9h15 pensant partir par le bus de 9h30 mais ce dernier étant complet il me faut attendre le suivant partant à 10h30. Je vais voir auprès des grands taxis qui stationnent non loin de la gare et embarque dans l'un d'entre eux et quitte la ville à 9h45.

1H15 plus tard j'arrive à Rich (25 Dr). Je me mets en quête d'un hôtel. Le premier (le Isly) est complet mais je trouve une chambre xx à 100 Dr que je négocie pour 60 Dr au El Massira. Alors que je craignais le pire, Rich étant plutôt pauvre en hôtels, je trouve ce coin parfait pour la nuit que j'ai à y passer. Il y a une petite terrasse donnant sur le marché, un petit salon coloré avec wifi et un petit café sympa au rez de chaussée.

A 11h30 je prends un nouveau taxi collectif à destination de Er Rachidia (25 Dr) via les gorges du Ziz, raison pour laquelle je me suis arrêté à Rich.

Er Rachidia, c’était autrefois un carrefour caravanier très important, le point de départ de la route commerciale vers l'Afrique sub-saharienne, particulièrement vers Tombouctou.

L’ancienne Ksar Es-Souk, construite au début du XXe siècle sous le nom de Ksar Es-Souk, ancienne ville de garnison française, à l'origine, une base militaire de légionnaires qui fut construite sous le Protectorat, sur la rive droite du Ziz par les Français. Les quartiers modernes ont des rues rectilignes qui permirent de loger les habitants des villages noyés sous les eaux du barrage Hassan El Dhakhil. La ville fut rebaptisée Er Rachidiya vers 1975 en l'honneur du fils cadet de Hassan II, Moulay Rachid. Elle fait partie des villes où les Alaoui (famille royale) se sont installés.

La ville est au centre d’un véritable écrin de vallées et de gorges, elle est aussi l’anti-chambre de contrées pré-sahariennes. Des gorges du Ziz à l’erg Chebbi en passant par les palmeraies du Ziz d’Errachidia à Rissani, la route suit les cours des rivières Ziz, Guir et Ghris et par là même les ksour et kasbahs qu’elle abrite. C'est le commencement de la route des mille kasbahs, qui traverse palmeraies, vallées et gorges plantées de kasbahs habitées.

Je réitère ma technique adoptée en 2012 qui consiste à me rendre directement à un endroit défini, repérant en cours de route les endroits les plus sympas et à revenir en saut de puce en alternant la marche et le stop.

La ville d'Er Rachidia ne présentant pas d'intérêt je m'arrête une vingtaine de km avant, et quelques km après la sortie des gorges soit une distance d'environ cinquante kilomètres à parcourir pour revenir à Rich.

Ma technique a fonctionné à merveille car j'étais déjà de retour avant 16h après avoir profité au maximum des gorges. Trois véhicules dont un pour lequel j'ai dû payer 5 Dr (puisque c'était un taxi), et plusieurs km à pied dans un décor majestueux mêlant le vert intense des palmeraies à l'ocre jaune des montagnes arides. Villages de pisé se confondant avec la montagne, kasbah en ruines, lauriers roses en fleurs et ciel d'un bleu intense.

En fait j'ai retrouvé ici tout ce qui m'avait bien plus lors de mon voyage dans le sud marocain, et pour cause, je m'aperçois que je ne suis plus très loin de Merzouga, ni des gorges du Todra, et que j'ai atteint la partie la plus au sud de ce voyage consacré au nord du Maroc.

De retour à Rich, après un tour très rapide au marché, je me suis installé à l'hôtel pour prendre enfin le temps de me reposer.

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Demain, je serai à Imilchil (Inch Allah !), petit village situé à 2200 m d'altitude où je compte effectuer pas mal de randonnées, la région étant parait il magnifique.

Il se pourrait que vous restiez un bon moment sans nouvelles car je vais m'immerger dans un Maroc authentique loin de tout et très certainement sans wifi et peut être même sans électricité durant plusieurs jours.