36èm jour (Mercredi 14 mai) :
Ce n'est qu'à 10h que je quitte le camping armé de courage pour entreprendre la montée jusqu'au sommet de la cascade. Le ciel étant couvert, il fait bien moins chaud et l'ascension se fait sans trop de difficulté.
A 10h20 je suis déjà à l'arrêt des grands taxis et pars immédiatement avec l'un d'eux en direction d'Azilal.
A peine trente minutes de route et me voila débarqué au carrefour Azilal - Demnate.
A 10h20 je suis déjà à l'arrêt des grands taxis et pars immédiatement avec l'un d'eux en direction d'Azilal.
A peine trente minutes de route et me voila débarqué au carrefour Azilal - Demnate.
J'ai fait 16 km et il m'en reste une cinquantaine. Grâce à un certain Abdelali de Beni Mellal qui me prend aussitôt en stop, j'arrive à Demnate à 11h45.
Le temps de passer à la banque, j'embarque dans un minibus pour Imi n'Ifri (3 Dr), situé à 6km et où je compte faire étape pour la nuit.
IMI N'IFRI
Après 15 minutes de route le bus me dépose au carrefour situé près du pont et il me reste à marcher à peine 10 minutes avant d'atteindre le gîte Kasbah Imi n'ifri.
Ce dernier ne propose plus de dortoirs mais des chambres impeccables avec toilettes et salle de bains à l'extérieur pour 150 Dr sur la base d'une single, petit déjeuner compris. Ayant peu de chance de trouver moins cher à moins de retourner à Demnate, je m'installe. Le coin est très calme et agréable même si on est très loin de la magie du camping Imouzzer.
Après une courte pause (dès 13h), je m'en vais voir ce fameux pont naturel, une curiosité géomorphologique unique au Maroc.
"Une arche naturelle, aux dimensions imposantes, qui fait office de pont au dessus de l'Assif Tisslit (l'oued Tisslit). C'était autrefois un bloc rocheux, calcaire, qui formait verrou et que la rivière a entaillée de part en part. L'érosion lui a donné la forme d’une arche naturelle.
Un escalier, taillé dans la roche, permet d'accéder facilement au lit de l'Oued pour admirer la voûte de plus près et, même, l'emprunter pour traverser jusqu'à l'autre versant."
Un chemin facile permet de descendre jusqu'à l'entrée d'une grotte (c'est la signification de Imi n'fri en berbère (Immi=bouche; Ifri=grotte).
La grotte est d'une taille impressionnante mais n'est pas profonde
car on la traverse de part en part en 5 minutes.
Pour une fois j'attends que des personnes arrivent pour donner une idée de la grandeur du site. Habituellement, j'attends au contraire qu'il n'y a plus personne pour prendre mes photos.
Pendant ce temps je reste un bon moment à observer les nombreux oiseaux qui nichent dans les cavités. Au bout d'une heure (toujours personne en vue), je décide de remonter et m'arrête boire un café.
Je demande la direction du village de potiers de Boughrart et on m'indique une piste qui part depuis le haut du pont. A 15h je m'y engage, pensant trouver le village 3,5km au delà comme le précise le guide du routard. Si ce n'est que je n'ai pas vu qu'il indiquait cette distance au départ de Demnate.
Ce n'est qu'au bout de deux heures de marche, entre des oliviers et des figuiers de Barbarie, que j'atteins le village.
Il y aurait une quinzaine de familles de potiers mais je ne rends visite qu'à deux d'entre elles. Les poteries sont ordinaires mais le travail selon des techniques ancestrales est intéressant à observer. Le village par contre ne présente aucun intérêt.
Je n'ai rencontré aucun véhicule en venant de Imi n'ifri mais j'ai plus de chance en me dirigeant vers Demnate puisqu'un minibus me prends à la sortie du village pour m'y conduire (15 mn / 5 Dr). Une fois à Demmate je me fais une nouvelle pause café (et yaourt frais) avant de prendre un autre minibus pour retourner à Imi n'ifri.
Je n'ai rencontré aucun véhicule en venant de Imi n'ifri mais j'ai plus de chance en me dirigeant vers Demnate puisqu'un minibus me prends à la sortie du village pour m'y conduire (15 mn / 5 Dr). Une fois à Demmate je me fais une nouvelle pause café (et yaourt frais) avant de prendre un autre minibus pour retourner à Imi n'ifri.
Je suis de retour au gite à 18h30. Il semblerait que je sois le seul client. Après une bonne douche chaude et une bonne heure à travailler sur la tablette je ressors pour dîner.
Imi-n-Ifri n'est pas un village mais un simple carrefour avec quelques restaurants aux abords du pont.
Le dîner est bien tristounet ce soir, seul à ma table et seul de retour au gîte. Je m'étais habitué à faire de nouvelles rencontres chaque jour. Je commence aussi à saturer de la nourriture marocaine. Vivement que j'arrive sur la côte pour manger du poisson.
Ça me rappelle le texte que j'avais écrit le 20 janvier, après une quarantaine de jours de voyage quand même.."j'en peux plus.... Je ne veux plus aller dans des coins trop compliqués, parce que pas d'infrastructure touristique pour recevoir... les voyageurs étrangers. Je change mes plans. Je vais aller vers une destination... touristique, où on parle anglais !!!" Alors je comprends bien qu'au bout d'un moment, les galères, et dîner seul, tu peux en avoir marre. Quand on va là où les touristes ne vont pas, on ne rencontre personne. Des locaux... Mais les conversation sont un peu réduites !
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